Le 5 janvier 2019, un colosse de 1,92 m, gitan de culture, marié, trois enfants, domicilié a Massy, en région parisienne, professionnel et champion de boxe, utilise son arme martiale contre un gendarme. Un gendarme en armure, armé d'un pistolet, d'un flash-ball, des munitions adéquates, d'une matraque, d'un bouclier, de gants aux mains, coiffé d'un casque a visière... Le cavalier (sans la monture) de l'apocalypse,... quoi..!!!!
Je ne vais pas m'étendre sur le <avant les faits, avant ca il a, le oui mais, le enfin quoi, etc > Non.
Voici la scène, Une femme, d'apparence fragile, pas de celles qui fréquentent les salles de "muscu" à la mode. Non. Une travailleuse, certainement fatiguée de celles que macron nomme <les fainéants> malade de surcroît, est a genoux, sur le sol bitumé, le dos courbé, sans armes, sans poings fermés, sans gants, se protégeant le mieux qu'elle peut de la violence brutale d'un homme, en armure, protégé par quelques compères de même nature et de même équipement. La femme, sûrement, sent sa fin venir. Les coups pleuvent, combien de temps peut elle résister?
Alors soudain, un colosse bondit, écarte le brutal agresseur de sa victime, de sa proie, cogne avec ses poings sur le bouclier de l'agresseur, cogne la visière du casque, permet ainsi à la pauvre femme de respirer, de reprendre espoir en la vie que ces individus, dans leur brutalité, peuvent lui ôter..individus revêtus d'un uniforme que l'on désigne appartenir aux représentants de l'ordre...mais de quel ordre? celui de massacrer une pauvre femme sans défense sur le sol? Et ensuite de reculer en bande ainsi que des couards face au courage et à la noble détermination d'un homme seulement armé de son art martial?
Alors, je vais ici traduire la citation d'un colonel dont j'ai eu le privilège et l'honneur de servir sous le commandement. Le colonel Abdon Robert CASSO, commandant le Régiment de Sapeurs Pompiers de Paris. Ce grand soldat, résistant en la seconde guerre mondiale, véritable héros de notre Nation, en charge du prestigieux Régiment, puis général lorsque le Régiment se constitue en Brigade, cite ceci : citation qui forgera notre éthique, fidèle à notre devise <SAUVER ou PÉRIR>
<JE NE VEUX CONNAÎTRE NI TA PHILOSOPHIE, NI TA RELIGION, NI TA TENDANCE POLITIQUE, PEU M'IMPORTE QUE TU SOIS JEUNE OU VIEUX, RICHE OU PAUVRE, FRANÇAIS OU ÉTRANGER
SI JE ME PERMETS DE TE DEMANDER QUELLE EST TA PEINE, CE N'EST PAS PAR INDISCRÉTION, MAIS POUR MIEUX T'AIDER.
QUAND TU M'APPELLES, J'ACCOURS, MAIS ASSURE TOI DE M'AVOIR ALERTÉ PAR LES VOIES LES PLUS RAPIDES ET LES PLUS SÛRES
LES MINUTES D'ATTENTE TE PARAÎTRONT LONGUES, TRÈS LONGUES,DANS TA DÉTRESSE PARDONNE MON APPARENTE LENTEUR.>
Cette citation est inscrite dans toutes nos casernes. Elle est lue chaque semaine lors de la prise de garde. Elle forge notre éthique. Que nous soyons mobilisés ou démobilisés. En service ou vétérans
En effet , aucune mort brutale ne se justifie, toute mort doit être évitée, toute victime potentielle doit être protégée, mise a l’abri, que ce soit lors d'un incendie, d'un risque majeur, d'un animal dangereux, d'un être humain rendu furieux parce que se croyant imprégné d'un droit quelconque. droit que l'on ose appeler, dans ces lâches circonstances, l'autorité publique, que l'on est en droit, nous, public, de suspecter d'allégeance a un Ordre obscure.
Il n'y a pas de gentille mort, ou de méchante mort. Il y a la mort. Tout simplement. Il n’y a pas de mort honorable ou deshonorable. Ily a la mort, tout simplement. Lorsque elle survient sur sa victime, car elle est la continuité logique de l’acte furieux, elle ne repart pas.
Nous Sapeurs Pompiers, nous le savons bien, pour l’avoir rencontré à maintes reprises
Un individu, masculin ou féminin, qui porte une arme, a feu ou arme blanche,(matraque etc...) et la dirige sur un être désarmé, sait qu'il peut porter la mort. Sa conscience de l'acte est crûment inéluctable. Nous ne sommes pas devant les tribunaux du Saint Office de l'Inquisition, qui envoyait ses bourreaux pour accomplir les basses besognes de tortures et de morts qui servirait à l'élite du moment.
Un policier revêtu de son uniforme, armé, qui s'acharne sur une personne physiquement inférieure, sans défense ou incapable de se défendre, un enfant, une femme, une personne âgée, une personne infirme, déshonore ainsi son uniforme, son grade, sa fonction, son institution, ses compagnons. Il devient un criminel. S'il se sent protégé, par délégation, ce sont ceux qui le commandent, qui sont criminels au même titre que lui.
Si ce/ces fonctionnaires veulent ou prétendent obtenir le respect de la population, en temps que serviteur du maintien de l'ordre, il doit/doivent agir en conséquence. Ne pas mettre la vie des personnes en danger. Ainsi est la mission. Ainsi est l'engagement. Dans les cas contraires, l'ordre républicain et la sécurité du citoyen n'est plus garantie.
On ne peut prétendre être le garant de la protection citoyenne et l'acteur d'agression citoyenne. On délègue ainsi, par défaut, le moyen au citoyen de se protéger et protéger les siens.
Cela découle de l'instinct de survie.
On ne maintient pas l'ordre en frappant des femmes au sol, en frappant des infirmes sur leur chaise roulante, en frappant des vieillards, en tirant sur le sol des femmes par leurs cheveux...
Nous ne sommes plus à l'époque des ribauds du roi qui écrasaient la piétaille. Je crois savoir que ce temps est glorieusement révolu.
De même que, un sapeur pompier qui provoque volontairement un incendie, de bosquet, de maison est un pyromane. Il met la vie d'autrui et des biens des personnes en danger. Il déshonore ainsi son uniforme, sa pucelle, son drapeau, son grade, sa fonction, son institution, ses compagnons. Il devient un criminel.
Finalement et en conclusion, Christophe DÉTTINGER partage ces valeurs, nos valeurs, < SAUVER OU PÉRIR> Il a arraché une femme à la mort. Point Barre.
Les délinquants, sont ceux qui ont frappé cette femme au risque de la tuer. Les délinquants sont ceux qui ont conscience de porter la mort au bout de leur bras armés. Car ils savent qu'un coup violent peut être fatal à celui qui le recoit. Les délinquants sont ceux qui ont ordonné et cautionné l'acte. Les délinquants sont ceux, qui, en charge de l'information publique, mentent, déforment les faits, afin de servir hypocritement une élite de pouvoir, qu'elle soit monarchique ou républicaine.
Ainsi est le point de vue d'un militaire du Régiment des Sapeurs Pompiers de Paris.
Sauver, pour nous , en outre de la vocation, est un devoir sacré. Cela doit être étendu à tout être qui veut bénéficier de la dénomination <HUMAIN>
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